Depuis que le gouvernement indonésien a annoncé le premier cas de COVID-19 au début 2020, des restrictions sociales à grande échelle ont été mises en place dans toutes les 34 provinces indonésiennes. Elles ordonnaient aux gens de continuer leurs activités chez eux; seuls certains types d’activités continuaient sous certaines conditions. Les établissements et logements publics étaient fermés jusqu’à notification ultérieure, et les déplacements des personnes soumis à restriction.
À Java Ouest et au Kalimantan Central, où le développement économique et le niveau de vie sont bien en-dessous de ceux de la capitale nationale, presque 50% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et a un accès limité à la santé et à l’éducation. Dans la vie de tous les jours, la plupart des gens travaillent comme journaliers. Même avant la pandémie, ils devaient déjà lutter pour nourrir leurs familles. Cette situation incertaine a coûté à beaucoup leur travail et leur source quotidienne de revenu.
Beaucoup de travailleurs ne peuvent pas continuer leur travail, les commerçants trouvent difficile de vendre leurs marchandises et la distribution s’est lentement réduite à cause de l’accès limité pour les entrées et sorties de la ville. Ceux qui travaillent comme journaliers dans la construction et les exploitations d’huile de palme ont aussi été économiquement affectés dès le début, et beaucoup ont perdu leur emploi. Cette situation financière sans précédent et désespérée ainsi que les questions de santé existantes couplées avec l’actuelle situation du COVID-19 continuent à hanter de nombreuses familles.
Activités du projet
En étroite collaboration avec le gouvernement local, les chefs de la communauté, les organisations de jeunesse et d’autres ONG, le YUM a ciblé les familles qui n’avaient pas encore reçu l’assistance du gouvernement et étaient le plus dans le besoin. Grâce aux généreux dons du monde entier, le YUM a pu continuer à assister les personnes défavorisées dans les deux régions pendant cette pandémie, quand elles avaient plus que jamais besoin de notre assistance.
À Cipanas, à Java Ouest, le YUM s’est centré sur l’assistance aux personnes âgées, aux parents isolés et aux journaliers qui n’ont pas le luxe de travailler à la maison, et qui devaient déjà lutter pour survivre. L’assistance fournie aux communautés était sous la forme de kits d’hygiène et de nourriture de base indispensable.
Les paquets d’assistance pour le COVID-19 incluaient des dépliants d’information sur la prévention du COVID-19, des masques, du savon et des colis alimentaires. Ils ont été distribués à plus de 3000 familles.
2775 kits d’hygiène et 1295 paquets alimentaires ont été distribués. Les kits d’hygiène consistaient en 3 masques, 3 morceaux de savon, et 1 dépliant. Les colis alimentaires consistaient en 2 kg de riz, 1/2 kg d’œufs, 1/2 litre d’huile de cuisson, 2 boîtes de sardines et 1 paquet de biscuits.
À Bukit Batu, à Kalimantan, notre équipe s’est centrée sur diffuser les informations sur les dangers du COVID-19 et comment prévenir la contagion. Nous avons utilisé des vidéos envoyées à diverses plateformes de médias sociaux et imprimé des banderoles, des posters et des dépliants. La première action du YUM était de placer 200 posters et12 banderoles dans 14 emplacements différents. Comme beaucoup de familles n’ont pas le téléphone ou la télévision, les banderoles et les posters ont fourni les informations sur le COVID-19 et ce qu’il fallait faire pour prévenir l’infection.
À Bukit Batu où il y a 19000 habitants, avec un village éloigné qui nécessitait de voyager par bateau pour s’y rendre, le YUM a distribué plus de 2000 kits d’hygiène et 1600 colis alimentaires. 577 familles ont de plus été aidées à entrer dans le programme d’aide du gouvernement qui assiste les familles pauvres par des transferts d’espèces pour les 3 prochains mois.
Le gouvernement indonésien indique que 24 millions de pauvres vivent en Indonésie; cependant, il y a 115 millions de plus qui vivent à la limite de cette catégorie. S’ils perdent leurs moyens de vivre, il est probable qu’ils vont tomber dans la première catégorie.
Les étapes suivantes seront donc de se centrer sur la sécurité alimentaire des familles qui ont perdu leur revenu et ne reçoivent pas l’aide gouvernementale, en particulier les femmes enceintes ou les mères allaitantes et les enfants sous-alimentés ou présentant un retard de croissance.
Avec 1 enfant sur 3 souffrant d’un retard de croissance en Indonésie, la pandémie peut faire empirer les choses. C’est pourquoi nous devons nous centrer sur la sécurité alimentaire et la prévention d’une augmentation supplémentaire du nombre des enfants souffrant d’un retard de croissance dans un avenir proche.
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