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Visiter nos acteurs du changement en RD du Congo

By February 24, 2021 December 9th, 2021 No Comments

Le 23 Janvier, nous avons tenu le premier d’une série de webinaires conçus pour vous faire voyager à différentes parties du monde où des membres de SDIA font une différence pour la vie des gens. Chaque mois, nous visiterons un projet différent et nous apprendrons sur les gens et les besoins qui définissent son action. 

Notre premier voyage était en République Démocratique du Congo (RDC) où nous avons été gracieusement reçus par Salomon Dianteza Dimpiokia, Papy Kabondo et d’autres membres de l’équipe de Susila Dharma Congo.

Gagner la confiance et développer le professionnalisme

Salomon Dianteza Dimpiokia

Dianteza (66 ans) a dirigé SD Congo, d’abord comme son Président et maintenant son Secrétaire Général, depuis 10 ans, et a été responsable de superviser la création et le fonctionnement de quatre hôpitaux et centres de santé.

Selon Dianteza,

“Il était vraiment important de construire une équipe crédible et professionnelle aux yeux des bénéficiaires et aussi des partenaires. Cela nous a gagné la confiance des administrations au niveau local, provincial et national, ouvrant la voie à une aide pratique du gouvernement. Par exemple, nous avons été aidés par le gouvernement pour importer des choses comme du matériel et des fournitures médicales.”

“Au commencement, nous avions très peu d’argent et avons essayé de tout faire par nous-mêmes; donc, quand la construction est arrivée, par exemple, nous avons essayé de faire le contremaître, d’acheter les matériaux, superviser les travaux et embaucher les travailleurs.

Maintenant, avec le temps, nous avons appris qu’il nous faut engager des professionnels quand nous n’avons pas les compétences dans notre organisation. Nous avons donc, par exemple, un maître d’œuvre professionnel qui gère les travaux et se charge de tous les aspects de la construction.”

Changer les perspectives de la communauté

“En regardant à l’extérieur de l’organisation, nous avons remarqué un réel développement ou changement dans les communautés dans lesquelles nous travaillions. C’était quelque chose qui dépassait notre intention qui avait à voir avec la façon dont nous travaillions, pas seulement notre objectif spécifique qui était les soins de santé.

“Par exemple, dans la communauté-pilote de Lemba Imbu, il y avait beaucoup de conflits internes. Avec le temps et en travaillant d’une façon vraiment calme et professionnelle, nous avons vu l’harmonie revenir dans la communauté, et il y a moins de conflits.

“À Kingantoko, le projet a commencé avec la construction d’un Centre Subud. Subud était vu comme une organisation qui venait là pour son propre bénéfice, et il y avait une relation d’hostilité avec la communauté. Cependant, quand le Centre de Santé a été construit, les gens ont pu voir que les membres Subud travaillaient au bien-être de la communauté environnante. Nous en sommes venus à comprendre les moyens des gens et leurs aspirations – ce dont ils avaient besoin pour échapper à la pauvreté.

“Il en est résulté que nous travaillons maintenant avec eux à bâtir apprentissage et compétences, pour aider à améliorer les revenus. L’éducation constitue l’étape suivante, après la santé.

Combler l’écart & tenir les promesses

“Notre troisième communauté était Nkandu, une région semi-rurale qui était en expansion rapide et s’urbanisait, mais sans le moindre service social ou sanitaire.

“Nous avons réalisé la force de combler l’écart entre les autorités locales et les structures dans la communauté elle-même, parce que même s’il y avait de l’expertise au niveau administratif, il n’y avait pas de connexion avec le niveau de la communauté. Nous avons pu faciliter cela.

“Dans le cas de Kwilu Ngongo, avant que nous y arrivions, beaucoup de grandes ONG étaient venues et avaient fait des promesses qu’elles n’avaient jamais tenues. Quand nous sommes arrivés, nous avons affronté beaucoup de scepticisme pour voir si nous allions vraiment tenir nos promesses.

L’ouverture de l’hôpital mère-enfant de Kwilu Ngongo, au pont qui a été construit sur la rivière Sika pour améliorer l’accès

“Mais, avec le temps, les gens ont vu que Susila Dharma était cohérent – nous faisons ce que nous avions promis de faire. Cela a inspiré beaucoup de confiance et de respect entre les partenaires avec la communauté et, finalement, quelques personnes de haut niveau se sont impliquées et ont prêté attention à l’action de Susila Dharma en inaugurant le Centre Hospitalier de Kwilu Ngongo. Par exemple, le Ministre de la Santé de la province est venu à la cérémonie d’ouverture et a été très impressionné par ce qu’il a vu.

Réussir avec confiance et détermination

“Ce que nous avons appris, c’est que nous pouvons accomplir d’incroyables choses quand nous fixons nos objectifs et que nous travaillons résolument avec confiance, sincérité et détermination,.

“Quand on nous a approchés pour la première fois pour recevoir les fonds des Buchan, nous étions hésitants, même timorés, car le montant du financement était tellement plus important que tout ce que nous avions géré avant. Cependant, nous avons progressé jusqu’à recevoir des fonds du Gouvernement allemand, l’opération étant facilitée par SD Allemagne et accompagnée par les Buchan – le réseau tout entier a réellement permis le développement d’une nouvelle vision de la fourniture de soins de santé dans le contexte congolais.”

Q&R

Monica Clarke, fondatrice d’I Protect Me, en Afrique du Sud, a demandé à Papy comment l’équipe a mené à bien sa consultation permanente, étant donnés les besoins changeants de la communauté.

En réponse, Papy a expliqué que la consultation est très fluide.

“Nous avons un Comité de Santé Communautaire élu qui est chargé de superviser les opérations du Centre au niveau de la communauté, et se réunit chaque mois. L’équipe de SD Congo le consulte régulièrement par téléphone et visite les sites tous les trois mois. Il n’est pas possible de le faire plus souvent, étant donnés la distance et le coût pour se rendre là. Il y a aussi une liaison par l’Animateur de Santé Communautaire qui fait partie de l’équipe de la Zone de Santé, et communique également régulièrement avec l’équipe de SD Congo.”

“Les communications sont tout à fait fluides, et c’est comme cela que nous en sommes venus à identifier le besoin pour la prochaine initiative – les Centres d’Apprentissage Communautaires – parce que nous avons réalisé que les besoins de la communauté dépassaient la santé pour donner des occasions d’acquérir des compétences techniques, pratiques et orientées vers le commerce, afin que les gens – en particulier les femmes et les filles – puissent améliorer leurs moyens d’existence. Cette initiative est donc issue de communications régulières avec les membres de la communauté.”

Slimane Zergoun, d’Algérie, a demandé comment l’équipe se déplaçait.

Dianteza a expliqué que, quelques années plus tôt, on en était au point où la masse de travail que SD Congo avait à faire n’était pas possible sans un véhicule. D’autres ONG (organisations non-gouvernementales) les regardaient et disaient: “Comment se fait-il que vous autres arrivez à en faire tellement et que vous n’avez même pas de véhicule?”

Selon Virginia: “Nous avons résisté longtemps, mais nous avons finalement dû leur trouver un véhicule. Nous leur avons envoyé une Honda Pilot d’occasion. C’est une voiture solide et confortable et, heureusement, ils arrivent à en faire encore plus maintenant qu’ils l’ont.”

Virginia a clos la réunion en remerciant l’équipe du Congo, et en demandant qu’ils soient bénis pour le travail qu’ils font avec beaucoup de détermination dans des conditions très difficiles.

Vous pouvez regarder tout le webinaire ici.